Exposition - Sur les mascarets - Pororoca sans pardon et Submersion intemporaire

Pororoca sans Pardon - Guilherme Ferreira

Pororoca Sans Pardon s'intéresse au phénomène naturel du mascaret (nom français équivalent à pororoca en portugais-brésilien).
Il s'agit des vagues énormes et agitées provoquées par la rencontre entre les eaux douces du fleuve et l'océan, qui modifient abruptement le paysage en envahissant les berges et emportant avec elles tout ce qui se trouve sur son passage: la terre, les feuilles, les branches.

La pororoca se manifeste d'abord par un grondement lointain — à l'origine de son nom en tupi, tronc linguistique regroupant plusieurs langues indigènes d'Amérique du Sud —, puis transforme soudainement ce qui semblait jusqu'alors immuable. Ces vagues troubles et boueuses sont chaotiques et orageuses. Ce phénomène est particulièrement connu au Brésil à l'embouchure du fleuve Amazone, tandis qu'en France les mascarets les plus connus se trouvent en Nouvelle-Aquitaine, notamment dans la ville de Saint-Pardon.

Pour ce projet, l'artiste envisage d'explorer les sens et les imaginaires politiques, sociaux et écologiques que ce phénomène peut nous évoquer au travers des peintures et objets en rapport avec l'architecture du centre Intermondes.

Submersion intemporaire - Eloïse Nguyen-Van Bajou

À travers cette résidence sur le mascaret, Eloïse Nguyen-Van Bajou explore la submersion tangible de la mer dans les territoires intérieurs qu'ils soient géographiques, symboliques ou psychiques.

Par les indices patrimoniaux, l'étude des embarcations ou encore les témoignages des pratiquants de cette vague qui remonte dans les terres, ses œuvres interrogent la manière dont les influences maritimes infiltrent le quotidien de ceux qui, bien qu'habitant à près d'une centaine de kilomètres du littoral, vivent avec et en particulier les pêcheurs et les surfeurs.

Sa démarche mêle écologie, mémoire et esthétique pour révéler une cartographie émotionnelle et sensible des influences maritimes.